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(et assimiler) plus vite

La lecture rapide (ou pas) avec Tony Buzan

La lecture rapide (ou pas) avec Tony Buzan

Chronique du livre « La lecture rapide », de Tony Buzan

Vous le savez, j’ai comme objectif de devenir un lecteur (très) rapide. J’imagine que vous aussi, si vous lisez ce blog. Or, j’avais relâché mes efforts ces derniers mois, si bien que je n’ai plus progressé en termes d’apprentissage de la lecture rapide. Ma vitesse de lecture actuelle se situe autour de 280 mots par minutes, ce qui sans être mauvais, est largement perfectible.

J’ai donc décidé de reprendre ma progression, et pour me motiver il m’a semblé intéressant de décortiquer un nouvel ouvrage dit « de référence » en matière de lecture rapide. Vous comprendrez plus loin pourquoi j’ai mis des guillemets.

Si vous vous intéressez aux techniques de lecture rapide, vous avez peut-être déjà entendu parler de Tony Buzan.

Buzan est à la base un psychologue anglais. Il est connu notamment pour avoir créé le concept de carte heuristique, plus connu sous l’appellation mindmaps. Mais il est aussi connu pour ses enseignements en matière de mémorisation et de lecture rapide.

Il a écrit un nombre certain d’ouvrages, qui sont d’ailleurs disponibles en français.

Donc après vous avoir décortiqué il y a quelques mois la Méthode de Lecture Rapide de François Richaudeau, je vous présente aujourd’hui une chronique détaillée du livre La lecture rapide, de Tony Buzan.

J’ai choisi de vous le présenter parce que, si j’en crois les statistiques de mon libraire favori Amazon, c’est un livre qui se classe dans le top 5 de la catégorie des ouvrages consacrés à la lecture rapide. C’est donc qu’il doit être bon, n’est-ce pas? Voyons ça en détail.

Aperçu du livre

La Lecture Rapide, de Tony Buzan - Couverture

Le livre est raisonnablement bref: 213 pages de texte, 15 pages d’annexe, et 7 pages d’index. Ayant sous la main une version électronique du texte, j’ai pu mesurer que le livre, hors annexe, culmine à 51.000 mots. Ceci inclut les textes d’exercices présents à la fin de chaque chapitre. Pour vous donner un ordre de grandeur, la chronique que vous êtes en train de lire comporte 4062 mots.

Le livre est donc plus court que le Richaudeau, ce qui n’est pas plus mal. Avant d’entamer ma lecture, j’ai comme espoir que le contenu soit du « concentré ».

L’utilisation de la couleur tout au long du livre en rend la lecture agréable. La mise en page est bien pensée, avec une utilisation abondante de titres, sous titres, graphiques, schémas, encadrés, et le tout en couleur comme je le disais. Bref, un assez bel objet.

La Lecture Rapide, de Tony Buzan - mise en page

L’ouvrage commence par un sommaire sur 1 page et 1/4, lequel met en évidence 4 parties bien distinctes. Chacune des 4 parties se découpe en 2 à 5 chapitres.

Après ce premier aperçu prometteur, entamons donc notre lecture par la partie 1de l’ouvrage, intitulée « Découvrez et développez votre capacité de lecture« . Cette partie est couverte par les pages 13 à 86 du livre.

Note: Je ne m’attarde pas sur l’introduction du livre, mais j’ai noté que l’auteur y présentait notamment le concept de Tachistoscope

Chapitre 1. Une définition révolutionnaire (pages 15 à 32)

Ce premier chapitre commence par vous donner une définition de la lecture. J’ai trouvé celle-ci plutôt lourde et sans grand intérêt, pour être franc. La définition est suivie d’une mindmap de la définition en question, pour bien enfoncer le clou (et pour prouver que l’auteur s’y connait en mindmaps, sans doute). Je me suis dispensé de ce passage, gagnant ainsi 5 pages de lecture 

Note: Rappelez-vous que, dans un livre de non-fiction, tous les passages ne sont pas d’égale importance. Il faut absolument accepter ce fait, et ne pas hésiter à survoler très rapidement certains passages moins intéressants (l’auteur en parle d’ailleurs lui-même au chapitre 12 du livre, voyez plus bas).

Le chapitre propose ensuite, comme tout bon livre sur le sujet de la lecture rapide, un test pour mesurer la vitesse de lecture et le niveau de compréhension.

Test que j’ai fait. Mon résultat est le suivant: avec une durée de 6 minutes et 30 secondes pour lire un texte de 1864 mots. Je lis donc à une vitesse de 287 mots/minute, et avec un taux de compréhension de 67%. Donc sur base du tableau d’interprétation fourni dans le livre, je suis assez bon pour la lecture, et plutôt moyen pour la compréhension.

À noter toutefois que ce que l’auteur appelle test de compréhension est plutôt un test de mémoire ou rétention (exemple de question: Quel est le nom du ministre cité dans le texte qui s’est vu pour la première fois confier le portefeuille de l’intelligence…).

Ce score ne me surprend pas vu que j’avais totalement laissé de côté mon apprentissage de la lecture rapide depuis près d’un an, et que donc j’avais un peu perdu l’usage des premières techniques que j’avais apprises et décrites sur ce blog.

Bref, je peux encore m’améliorer et c’est tant mieux. Voyons ce que le reste du livre propose pour ce faire.

Chapitre 2. Contrôlez les mouvements de vos yeux (pages 33 à 53)

Dans ce chapitre, l’auteur vous explique le fonctionnement de l’œil lors de la lecture. Vous apprendrez ainsi que les yeux se déplacent par saccades, par petits bonds réguliers, de gauche à droite, mais aussi de droite à gauche et de haut en bas. Or, il se trouve que les informations ne sont assimilées que lors des périodes d’arrêt de l’œil sur les mots ou groupes de mots. Mais ce sont ces arrêts de 1/4 à 1/2 secondes qui font perdre du temps lors de la lecture. Donc, il vous serait possible d’améliorer votre vitesse de lecture en vous arrêtant moins longtemps ou moins souvent.

Par ailleurs, vos yeux ont tendance à faire beaucoup plus de sauts que nécessaire, en revenant souvent en arrière dans le texte. On appelle cela des régressions, et des études ont montré que ces régressions sont parfaitement inutiles pour la compréhension du texte. Il vous suffirait donc de les éliminer pour, là aussi, augmenter votre vitesse de lecture.

L’auteur vous explique ensuite que le fait de lire plus vite n’a pas d’influence négative sur la compréhension, au contraire. Votre cerveau fonctionnerait mieux à une vitesse de 400 mots/minute ou davantage.

Dès lors, Buzan propose de vous aider à supprimer les retours en arrière, de diminuer le nombre de fixations par ligne, et de diminuer le temps de chaque fixation de l’œil.

Le reste du chapitre est constitué d’un exercice pour vous entrainer à réduire la durée des saccades, suivi d’un nouveau test de lecture sur un texte de 2010 mots.

Chapitre 3. Choisissez les meilleures conditions (pages 55 à 60)

Dans ce court chapitre, Buzan vous explique comment accroître votre vitesse de lecture en disposant de conditions externes favorables.

Positionnement et intensité de l’éclairage, proximité des documents, type et réglage du siège, distance des yeux par rapport au document, posture, choix du bon moment, sont quelques un des aspects ainsi évoqués.

Je retiens qu’il faut privilégier un éclairage ambiant homogène indirect plutôt qu’un spot dirigé directement sur le document à lire, que la distance idéale des yeux par rapport au texte est de 50 cm, et qu’il est préférable d’être confortablement assis sur un siège bien réglé plutôt qu’avachi dans un fauteuil trop moelleux.

Chapitre 4. Guidez vos yeux (pages 61 à 73)

Ce chapitre est consacré aux guides visuels permettant de diriger les yeux lors de la lecture.

Vous apprendrez ainsi qu’il est toujours préférable d’utiliser un guide visuel (contrairement à ce que l’on nous a appris à l’école), et si possible un objet long et fin comme un stylo, un crayon ou votre doigt. Buzan vous dit que le guide visuel réduit le travail effectué par les yeux, aide le cerveau à rester concentré, et vous permet d’accroître votre vitesse de lecture tout en conservant un niveau élevé de compréhension.

Le chapitre se conclut par un texte de 1559 mots que Buzan vous demande de lire en nous aidant d’un guide visuel.

Chapitre 5. Accroissez vos capacités visuelles (page 75 à 86)

L’idée de ce chapitre, c’est que l’œil est capable de percevoir un champ bien plus large que ce qu’on imagine.

Ainsi, si un enfant qui apprend à lire ne peut appréhender qu’une lettre à la fois, un lecteur normal fixe environ 5 mots à la fois tandis que le lecture rapide est capable de fixer des paquets entiers de mots.

Vos 2 yeux comprennent au total 260 millions de cellules photoréceptrices. Votre vision horizontale s’étend aussi loin que vos 2 bras écartés peuvent aller, et votre vision verticale est légèrement inférieure. Les méthodes traditionnelles d’apprentissage de la lecture, qui se concentrent sur la vision centrale, n’utilisent donc qu’une fraction de notre capacité de perception réelle.

L’auteur évoque ensuite une méthode dite révolutionnaire consistant à lire non pas avec les yeux, mais avec le « cerveau ». Il ne donne pas trop de détails à ce stade, renvoyant plutôt vers les chapitres ultérieurs (quel suspense…).

Le chapitre se termine sur une courte biographie à 4 lecteurs célèbres: Professeur C. Lowell Lees, John F. Kennedy, Antonio di Marco Magliabechi et Evgenia Alexeyenko. À mon avis, vous pouvez allègrement passer cette biographie sans grand intérêt pour le sujet.

Partie 2 Principales techniques de lecture rapide (pages 87 à 134)

Cette seconde partie du livre doit vous permettre d’accroître votre vitesse de lecture en recourant aux techniques de base que sont l’écrémage, le repérage, l’analyse des paragraphes et la recherche de votre rythme optimal. On vous fait même miroiter la possibilité d’arriver à assimiler d’un coup les informations d’une page entière. Diantre! Voyons donc cela.

Chapitre 6. Écrémage et repérage (page 89 à 95)

Ce chapitre a pour objectif d’expliquer ce que sont le repérage et l’écrémage, et de proposer des exercices pour accroître votre éventail visuel.

Le repérage

L’auteur vous explique qu’en repérage, votre œil examine un texte afin de trouver une donnée particulière que votre cerveau recherche. C’est le cas par exemple lorsque vous recherchez un mot dans le dictionnaire. La technique est simple à mettre en œuvre après que l’on ait pris connaissance de la structure du document à lire, dit Buzan.

L’écrémage

L’écrémage consiste quant à lui à parcourir certaines sections particulières du document afin d’en retenir les idées principales.

Malheureusement, à part vous donner les définitions, le chapitre ne va pas beaucoup plus loin sur ces concepts. Il se termine par un exercice destiné à entraîner vos yeux à distinguer des nombres au sein d’une matrice, afin d’élargir votre éventail visuel et ainsi aider à développer vos capacités d’écrémage et de repérage.

Chapitre 7. Analyse du texte (page 97 à 99)

Ce court chapitre de seulement 3 pages vous propose d’affiner les concepts d’écrémage et repérage du chapitre précédent en abordant la structure du paragraphe.

Le chapitre présente ainsi les différents types de paragraphe qu’on retrouve généralement dans les documents écrits: paragraphes de présentation, paragraphes descriptifs, et paragraphes de transition.

Il est évoqué en 3 lignes le fait que dans un article de presse il est préférable de se concentrer sur le début de l’article (note: voyez plutôt mon article beaucoup plus complet sur le sujet )

C’est tout pour ce chapitre? Oui…

Chapitre 8. Lecture guidée (pages 101 à 120)

Dans ce chapitre, Buzan aborde 9 techniques principales d’un concept qu’il nomme « métaguide ». À priori, il s’agirait de techniques proches de la photolecture, un concept auquel je suis allergique. Mais laissons de côté les préjugés, et voyons ce que l’auteur a à nous dire sur le sujet.

Les techniques en question ont pour objectif de combiner la vision périphérique, la vision centrale et la mémoire photographique du cerveau pour atteindre des vitesses de lecture qualifiées de « phénoménales ».

Vous découvrirez ainsi une technique de balayage de lignes 2 par 2, une technique de balayage par « autant de lignes que vous vous en sentez capable », une technique de balayage à rebours (dans laquelle vous parcourez la ligne en sens inverse, oui oui…), la technique du S, la technique du zigzag, etc.

Plutôt qu’un long discours, je vous mets quelques schémas explicatifs issus du livre.

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Note: Je ne vous cacherai pas que je suis sceptique quant à ces techniques. Elle me sont apparues comme un peu loufoques, et Buzan n’a pas sû me convaincre de prendre du temps pour les tester. Si certains d’entre vous ont eu l’occasion de les tester, qu’ils n’hésitent surtout pas à faire un petit retour d’expérience dans les commentaires de cet article.

Chapitre 9. Accélérez la cadence

Ce chapitre explicite une notion de « métronome mental ».

En gros, le cerveau peut facilement s’adapter et s’habituer à un rythme de lecture plus rapide. Vous pouvez vous entraîner à l’aide d’un métronomepour déplacer votre guide visuel au rythme des battements. Ceci vous permet de conserver un rythme de lecture régulier. Il vous suffit ensuite d’augmenter régulièrement la vitesse du métronome et, une fois votre cerveau habitué à cette nouvelle vitesse, de l’augmenter à nouveau, et ainsi de suite.

Le métronome vous permet aussi de faire périodiquement des exercices à un rythme excessivement rapide. L’objectif, là, n’est pas d’arriver à tout lire à cette vitesse, mais d’habituer votre cerveau à ce rythme afin que, lorsque vous décidez finalement de revenir à une vitesse un peu moins rapide, vous trouviez cela très facile et confortable.

Le chapitre se conclut par le traditionnel texte à lire, suivi des questions de compréhension.

Partie 3 surmontez vos difficultés (pages 135 à 150)

Cette troisième partie propose de passer en revue les obstacles qui nuisent à la compréhension et la concentration, et qui ralentissent donc votre lecture.

Chapitre 10. Principaux obstacles (pages 137 à 144)

Le chapitre commence par évoquer la subvocalisation. Il s’agit de la tendance à prononcer mentalement les mots que vous lisez (note: pour plus de détails voyez mon article).

Buzan explique que vous ne pouvez pas vous débarrasser totalement de la subvocalisation, mais que vous pouvez la réduire.

Par ailleurs, la subvocalisation a tout de même un effet bénéfique sur la rétention de l’information lue.

Bref, Buzan préconise de ne pas trop vous préoccuper de la subvocalisation, à moins de vouloir dépasser des vitesses de lectures de l’ordre de 1000 mots par minute.

De manière anecdotique, l’auteur cite parmi les freins à la lecture le fait que, si l’on utilise notre doigt comme guide visuel (comme préconisé plus haut), l’encombrement physique du doigt et de la main peut ralentir la lecture en cachant malencontreusement le texte. Du coup, il préconise d’utiliser comme guide visuel plutôt un objet long et fin, comme un crayon. Merci du conseil, Monsieur Buzan, je n’y aurais pas pensé…

L’auteur passe ensuite au concept de régressions. Il s’agit du fait de revenir consciemment ou non sur des mots, des phrases ou des paragraphes que vous venez de lire. Buzan l’avait notamment déjà évoqué quelques chapitres plus haut, lorsqu’il expliquait que plus l’oeil faisait de fixations plus la lecture était ralentie.

Pour diminuer la tendance à régresser, Buzan propose dans un premier temps que vous vous forciez à ne pas relire les passages déjà lus, même si vous pensez les avoir mal compris. Il propose ensuite d’augmenter votre vitesse de manière progressive tout en vous efforçant de déplacer nos yeux de manière régulière.

Buzan consacre ensuite un chapitre à la dyslexie. Un dyslexique a du mal a reconnaitre les lettres de l’alphabet, et donc a lire les mots. En écrivant, il inverse souvent les lettres. L’auteur nous dit que dans certaines écoles, il peut y avoir jusque 20% des élèves qui sont concernés par le problème. Ceci dit, Buzan pense que même les personnes dyslexiques peuvent bénéficier des techniques de lecture rapide qu’il expose dans le livre, notamment les techniques d’utilisation d’un guide visuel.

Le chapitre se conclut sur les troubles du déficit de l’attention. Comme pour la dyslexie, l’auteur ne propose pas de traitement particulier, mais encourage à utiliser les techniques de concentration qu’il expose au chapitre suivant.

Chapitre 11. Améliorez votre concentration et votre compréhension (pages 145 à 149)

Comme l’indique son titre, ce chapitre a pour but d’examiner les causes possibles d’une mauvaise concentration et d’un faible niveau de compréhension.

L’auteur relève plusieurs raisons qui peuvent avoir pour conséquence un déficit de concentration: un manque de vocabulaire, la complexité du document, une vitesse de lecture inappropriée, des préoccupations diverses, un manque d’organisation, et un manque d’intérêt ou de motivation.

Vous apprendrez ainsi, concernant le manque de vocabulaire, qu’il est préférable d’essayer de deviner le sens du mot suivant le contexte, plutôt que de prendre le dictionnaire pour vérifier la définition (ce qui aurait pour conséquence de casser le rythme de lecture).

L’auteur vous explique également qu’il faut régulièrement faire des pauses dans votre lecture, idéalement toutes les 30 à 60 minutes.

Partie 4 Optimisez vos capacités (pages 151 à 211)

Cette partie a comme objectif d’aborder les spécificités des différents types de textes que vous pouvez être amenés à lire.

Chapitre 12. L’art du survol (pages 153 à 154)

Dans ce court chapitre de 2 pages, Buzan explique que survoler un documentconsiste dans un premier temps à en repérer la structure générale afin d’en faciliter l’assimilation lors de la lecture.

Quel que soit le type de texte que vous vous apprêtez à lire, il est ainsi préférable de commencer par le survoler.

Le livre présente alors 3 stratégies pour aider à mieux se concentrer: exploiter vos connaissances antérieures, établir une interaction avec l’auteur, et jouer au détective. Ces stratégies étant présentées en 2 ou 3 phrases, vous n’en saurez malheureusement pas beaucoup plus…

Chapitre 13. Étoffez votre vocabulaire (pages 155 à 176)

Selon le livre, le vocabulaire moyen utilisé à l’oral est de l’ordre de 1000 mots, alors que la langue française compte un million de mots.

Note: après quelques recherches, je nuancerais ces chiffres. On compte 60.000 mots dans le Petit Robert. Un adulte en utilise 3000 dans sa vie de tous les jours. Les lycéens oscillent entre 800 à 1600 mots à l’oral. Les jeunes les plus cultivés en connaissent 6000. Par ailleurs, je partage tout à fait les vues de l’auteur sur l’importance du vocabulaire, et ait d’ailleurs commencé à faire des exercices sur le sujet. Mais je vous en reparlerai ultérieurement.

Partant donc du constat que le lecteur moyen manque de vocabulaire, ce chapitre se propose de vous aider à l’enrichir. L’auteur aborde ainsi les préfixes et racines les plus courants.

Exemple: dans le mot précepte, le préfixe est pré qui signifie devant. La racine latine ou grecque de ce même mot est capere, qui signifie prendre.

Le chapitre aborde ensuite les suffixes, puis les racines latines et grecques(aéro viendrait ainsi du grec aeros et signifie air, comme dans aérer ou anaérobie).

Et ainsi de suite. Le chapitre est assez intéressant et constitue un bon résumé en la matière, du moins pour quelqu’un qui n’a pas eu l’occasion de voir ça en détail pendant ses études (c’est mon cas, puisque j’ai toujours fait les maths et les sciences, avant d’embrayer sur l’économie et la finance). Si vous avez fait des études plus littéraires, ou le « latin/grec » comme on disait de mon temps, vous n’y apprendrez sans doute pas grand-chose.

Chapitre 14. Appliquez la lecture ultrarapide a la littérature (pages 177 à 191)

L’introduction du chapitre est intéressante. Vous apprendrez ainsi que :

Un roman constitue une vaste construction conceptuelle. Pour l’apprécier à sa juste valeur, vous devez prendre conscience de ses différentes composantes : intrigue, thème, philosophie, point de vue, traitement des personnages, atmosphère, cadre spatio-temporel, figures de style, symbolisme et style d’écriture. De même, pour apprécier un poème vous devez discerner ses différents niveaux de signification. Plus vous percevrez chacune de ces composantes, plus vous lirez vite, et mieux vous comprendrez

Donc, pour lire vite de la littérature, par exemple un roman, il faut arriver à en comprendre les différentes composantes. Je n’avais jamais vraiment exploré ce concept, mais effectivement il me semble avoir du sens. Je suis donc impatient de lire la suite du chapitre.

L’auteur continue alors sur la définition en quelques lignes des différentes composantes qui viennent d’être citées, depuis l’intrigue jusqu’au style d’écriture.

Bien. Et puis? Rien d’autre.

Juste encore quelques phrases sur la poésie, puis on passe à un nouveau test de lecture sans rapport particulier avec ce qui vient d’être présenté (ou survolé de très haut) dans ce chapitre. À croire qu’il manque des pages dans le livre, mais non, apparemment c’est voulu.

Donc c’est tout pour ce chapitre? Eh oui…

Chapitre 15. Assimilez la presse papier et les informations en ligne (pages 193 à 211)

Ce chapitre a pour objectif de vous exposer les techniques de lecture rapidesapplicables aux journaux papier, mais aussi au « Web » (2 choses qui n’ont donc pas grand-chose à voir, mais passons).

Pour la lecture de la presse papier, Buzan recommande tout d’abord de vous fixer un objectif en survolant dans un premier temps le numéro et en repérant les articles que vous souhaitez lire de manière plus approfondie. Il faut également observer la mise en page du journal pour éviter de tourner des pages inutilement.

L’auteur vous conseille par ailleurs d’acheter différents journaux pour avoir des sensibilités différentes ( note: certes, ce n’est pas inutile, mais quel rapport avec la lecture rapide?).

L’auteur continue ensuite la liste des choses à faire en recommandant vérifier l’exactitude des informations, et vous met en garde contre le manque d’objectivité parfois des journalistes (note: et donc toujours aucun rapport avec la lecture rapide).

Bref, vous n’apprendrez strictement rien d’intéressant concernant la lecture d’un journal. Je vous conseille plutôt mon article sur le sujet.

Le chapitre aborde également la lecture de périodiques, de manière tout aussi superficielle et inutile.

Concernant la lecture à l’écran, l’auteur vous propose d’utiliser un guide visuel directement sur l’écran (votre doigt, un crayon, une aiguille à tricoter,…) en association avec le curseur. Il vous conseille également de faire régulièrement des pauses, toutes les 10 ou 15 minutes, pour reposer vos yeux.

Buzan vous conseille également de choisir une police de caractère appropriée (sans vous dire laquelle, et sans mise en garde sur le fait que c’est généralement difficile à faire en pratique puisque vous n’avez pas la main sur la police de caractères utilisée sur un site web).

Enfin, il conseille de choisir un interlignage approprié (de nouveau je pense que 99% des gens vont avoir du mal à le faire dans leur navigateur internet).

Bref, des conseils un peu « déconnectés » (c’est le cas de le dire) de la réalité.

Note: Ceux qui sont abonnés à la newsletter de ce blog savent qu’il existe des moyens tout simples et nettement plus puissants, notamment par le biais de services comme Instapaper.

Le chapitre (et le livre) se termine sur un dernier texte d’exercice, sans rapport particulier avec le contenu du chapitre.

Buzan conclut le livre par quelques lignes d’encouragement pour la suite, et en vous assurant que vous savez désormais tout ce qu’il faut savoir sur la lecture rapide…

Conclusion, et qu’en penser

Ma note sur le livre « La Lecture Rapide », de Tony Buzan:

★★☆☆☆

Si vous avez lu cette chronique jusqu’au bout, je pense que vous deviez déjà avoir un petite idée de mon avis sur ce livre. Mon agacement a dû poindre, par moment.

En fait, plus je lisais, plus j’étais agacé.

Agacé parce que le livre ne fait que survoler les concepts, sans jamais les approfondir.

Mais aussi parce qu’il est parfois déconnecté des techniques et réalités d’aujourd’hui (les passages sur la lecture du web sont une vaste blague).

Tony Buzan n’est pas à la base un spécialiste de la lecture rapide, et ça se sent à la lecture de l’ouvrage. J’ai l’impression qu’il est plus à l’aise avec les mindmaps, auxquelles il réfère constamment. Malheureusement, ce n’est pas censé être l’objet du livre.

Moi, ce que j’espérais, c’était apprendre des techniques de lecture rapide, ou au moins avoir de la matière pour approfondir les techniques que je connaissais déjà.

Mais le livre est trop superficiel. Il passe trop rapidement sur la plupart des concepts, et contient donc peu d’information utile et pertinente.

Le livre est à considérer, dans le meilleur des cas, comme une introduction à la lecture rapide.

Vous pouvez bien sûr l’acheter et vous faire votre idée, mais je vous conseille de ne pas le faire. Vous économiserez 18 EUR. Investissez plutôt dans le Richaudeau, qui pour l’instant reste ma référence. Il est un peu plus cher, mais au moins il est sérieux.

Et puis lisez le présent blog. Mine de rien, en lisant mes quelques petites expérimentations en matière de techniques de lecture rapide, vous en apprendrez beaucoup. Toutes les techniques ne se valent pas, et le but est justement de les essayer et de vous faire partager ici les résultats.

Si vous voulez de vrais trucs et astuces pour lire plus vite et gagner du temps…

…eh bien sachez que c’est mon cas également. Je vais donc continuer à lire et tester pour vous les méthodes de lecture rapide.

Pour aller plus loin

Si vous cherchez un livre sur la lecture rapide, lisez également mes résumés détaillés des livres suivants:

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Commentaires


    Lire 1 livre en 1 heure ?

    Les techniques de lecture rapide vous permettent de lire et assimiler un livre en une heure. On ne vous les a pas apprises à l'école, mais si vous avez des examens ou un concours à préparer, ou une immense pile de livres dont vous voulez venir à bout, ces techniques sont exactement ce qu'il vous faut. Ce site présente, test et compare les techniques de lecture rapide.

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