Voici comment
Lire
(et assimiler) plus vite

Chronique de la Méthode de lecture rapide de François Richaudeau

Chronique de la Méthode de lecture rapide de François Richaudeau

Lorsqu’on évoque le sujet de la lecture rapide, on en arrive forcément, à un moment ou à un autre, à évoquer l’une des bibles en la matière : la Méthode de Lecture Rapide, de François Richaudeau.

Comme il est très difficile de trouver sur internet la moindre information pratique sur ce livre (pas d’aperçu disponible sur Amazon, par exemple), je me suis dit que j’allais vous en faire une chronique détaillée pour le bénéfice de tout le monde.

Commençons tout de suite par l’aperçu physique du livre.

Aperçu physique du livre

Voici comment se présente l’ouvrage :

Couverture du livre La Lecture Rapide, de François Richaudeau

Aperçu du livre La Lecture Rapide, de François Richaudeau

Il est long, mais pas trop : 320 pages au total.

Ces 320 pages se décomposent en une première partie de 200 pages de méthode + exercices, ainsi que 120 pages d’exercices d’entrainement dans la 2e partie.

Le papier de qualité, solide, mais sans être trop épais. La couverture est souple et solide.

Un cache découpable est fourni sur le rabat de la couverture arrière.

Rabat du livre La Lecture Rapide, de François Richaudeau

Le livre commence par une table des matières agréable. En revanche, aucun index n’est fourni.

La mise en page est impeccable.

Le livre fait une utilisation abondante et intelligente de différentes polices de caractère ainsi que du gras, souligné, italique, encadrés, marges, graphiques, indentation, surlignage en grisé, texte verticalement.

Le livre comprend un total de 14 chapitres, et est agrémenté de très nombreux exemples et exercices

Les chapitres 4 à 12 représentent en fait 9 « cours ». Le livre se veut en effet un cours sur la lecture rapide, compréhension et mémorisation.

Une bibliographie est fournie à la suite du chapitre 13.

Voici quelques photos de l’intérieur :

La Lecture Rapide, de François Richaudeau - aperçu

La Lecture Rapide, de François Richaudeau - aperçu table des matières

La Lecture Rapide, de François Richaudeau - aperçu

La Lecture Rapide, de François Richaudeau - aperçu

Voyons maintenant le contenu, chapitre par chapitre.

Chapitre 1 – Comment tirer le meilleur parti de cet ouvrage (3 pages)

Richaudeau commence par définir ce qu’il entend par une lecture efficace. Il insiste sur la vitesse d’une part, mais aussi la compréhension et la rétention.

Richaudeau préconise de se mettre dans une bonne ambiance :

  • vérifiez l’éclairage : lumière naturelle de préférence, sinon lumière artificielle via 2 sources : une générale, et une sur la table de travail, bureau, fauteuil (ampoule derrière l’épaule gauche). Il donne le nombre de watts et les types d’ampoules conseillés.
  • Installez-vous confortablement, lisez dans le calme. Soyez à l’aise, mais pas trop, car ça nuirait à votre dynamisme intellectuel, et par ailleurs la position adoptée doit permettre de prendre des notes.
  • Prenez soin de vos yeux. Richaudeau donne une méthode (le « palming ») qui permet de reposer les yeux quand ils sont fatigués.

Le chapitre donne ensuite le plan du cours (car le livre se présente comme un cours en plusieurs leçons), et conseille de consacrer chaque semaine une ou deux séances d’apprentissage de la méthode, de préférence le matin.

Chapitre 2 – Quel lecteur êtes-vous ? (12 pages)

Ce chapitre explique comment mesurer votre vitesse de lecture. Il permet de calculer votre vitesse de lecture et votre degré de compréhension.

La vitesse est ici mesurée en signes lus par heure.

Note : C’est donc un peu plus précis que les mots par minutes que nous utilisons sur le blog, mais à peine. En fait un tel degré de précision est selon moi inutile.

Il faut partir du principe qu’il existe peu de différences, d’un texte à l’autre, entre la longueur moyenne des mots utilisés.

De plus, compter en signe par heure est à peu près impossible en pratique, puisque vous n’avez pas la possibilité de connaître le nombre de signes d’un texte sur papier à moins de compter chaque lettre une par une.

Le test porte sur 2 types de lecture : l’un en version intégrale (on lit tous les mots), l’autre en lecture d’écrémage (on ne lit que les phrases et mots clés).

À noter qu’à ce stade, aucune explication n’a encore été donnée quant à la lecture d’écrémage.

Pour information, voici mes scores. À noter également que j’ai joué le jeu et n’ai appliqué aucune des quelques techniques de lecture rapide que j’ai commencé à apprendre  :

En lecture intégrale : Il s’agit d’un texte assez difficile de Balzac, « scènes de la vie parisienne » : 94.000 signes/heure et 80% de compréhension.

En lecture d’écrémage : Il s’agit d’un texte de Gérard Chauveau, « Comprendre l’enfant apprenti lecteur » : 137.000 signes/heure, et…0% de compréhension !

Je suis un peu sceptique quant au choix du 2e texte pour la lecture d’écrémage. D’une part, il est difficile d’accès, car truffé de vocabulaire technique.

Ensuite, les questions du test ne sont plus des questions à choix multiple, mais des questions ouvertes. Exemple : « En dehors de l’aspect instrumental de la lecture, quels sont les deux traitements linguistiques de l’écrit mis en évidence dans le texte ? » Réponse : « traitement de l’aspect graphophonique et de l’aspect syntaxico-sémantique ». Même en relisant le texte, j’ai du mal…

Et les 9 autres questions sont du même genre…

Je suis désolé, mais je suis incapable de répondre à ce genre de question sur un texte technique jargonneux au possible, loin de mon domaine de spécialité, et après une simple lecture d’écrémage.

Bref, une fois additionnés mes scores de lecture intégrale et de lecture d’écrémage avec leur degré de compréhension (une table est fournie), j’arrive à un score de 10, ce qui signifie lecteur moyen, mais qui est un score logique compte tenu du fait que je n’ai pas appliqué les quelques techniques de lecture rapide que je connais déjà et dont je vous parlerai bientôt.

Chapitre 3 – Du rouleau de papyrus à l’écran sur Internet (12 pages)

Je passerai rapidement sur ce chapitre un peu trop verbeux à mon goût, qui survole l’histoire des livres depuis les papyrus jusqu’aux écrans d’ordinateur.

Ça ressemble à une espèce de digression de l’auteur, n’apportant à mon avis pas grand-chose au lecteur qui cherche avant tout à améliorer sa vitesse de lecture, et qui de toute façon n’est pas à jour puisqu’il fait l’impasse sur les liseuses électroniques telles que le Kindle.

Le seul intérêt de ce chapitre est peut-être d’aborder superficiellement certains concepts qui seront ensuite développés dans le reste du livre, par exemple la subvocalisation et le concept de « fixations » de l’oeil.

Chapitre 4 – L’habileté perceptive (premiers cours, 17 pages)

Je vous disais plus haut que la méthode est divisée en cours.

Le chapitre 4 constitue enfin le premier de ces cours. Nous entrons donc dans le vif du sujet.

Le chapitre postule qu’il est possible d’améliorer l’habileté perceptive des yeux et du cerveau.

Il faut commencer par éliminer les habitudes inutiles qui ralentissent le travail des yeux : lecture mot à mot, voire lettre à lettre pour les mots difficiles.

Notre cerveau peut percevoir les mots par leur forme, par leur silhouette, ce qui nous permet de les lire nettement plus vite que si nous devions les épeler.

On peut donc améliorer notre vitesse de lecture en s’entrainant à reconnaître la forme des mots.

La méthode propose dans sa 2e partie (à partir du chapitre 14) une série d’exercices, appelée fort joliment « des gammes » pour vous entrainer à ça.

Richaudeau propose ensuite un exercice pour vérifier si vous êtes atteint de légère dyslexie (comme un tiers de la population, apparemment), c’est-à-dire que vous confondez fréquemment un mot avec un autre.

Le cas échéant, il vous propose de vous aider à corriger ce défaut en pratiquant les exercices donnés.

Les confusions de mot sont en effet fâcheuses dans la mesure où elles empêchent une lecture rapide et efficace en obligeant le lecteur à revenir en arrière et à lire 2 fois la même phrase avant de la comprendre.

Note : Après avoir fait les exercices, je ne souffre apparemment pas de dyslexie, c’est déjà ça.

Le chapitre propose ensuite une série d’exercices pour vous entraîner à éviter la confusion entre deux mots qui se ressemblent. D’autres exercices son proposés dans la 2e partie du livre, à titre de « gammes ». L’auteur recommande de s’entrainer fréquemment si vous voulez progresser.

Un petit encadré propose également un exercice d’assouplissement des yeux. Il consiste s’entraîner chaque jour pendant 5 minutes à parcourir des textes en lisant le premier et le dernier mot de chaque ligne. Ceci améliorerait la souplesse de l’oeil, mais aussi l’attention du cerveau.

Chapitre 5 – Fixations et subvocalisation (2e cours, 17 pages)

Quand nous lisons, nous avons l’impression que nos yeux se déplacent de façon continue le long de la ligne de texte.

Or, il n’en est rien. L’oeil ne peut en fait voir que s’il est immobile. Nos yeux se déplacent donc en fait par bonds.

Pour devenir un lecteur rapide, vous devez diminuer le nombre de fixations. Et donc, il faut agrandir votre champ de fixation, c’est-à-dire ce que vous êtes capable de voir au cours d’une fixation donnée.

Richaudeau pense que l’éventail de vision peut être élargi au prix d’efforts de concentration soutenus et répétés. Ainsi, de nombreuses gammes sont données pour vous aider à agrandir votre champ de fixation et vous habituer à saisir d’emblée des mots de plus en plus larges voire des groupes de mots.

Enfin, le chapitre consacre une page à la subvocalisation, cette mauvaise habitude qui consiste à articuler mentalement les mots que vous lisez.

Curieusement, il ne propose pas vraiment de méthode pour vous en débarrasser, à part lire en écoutant de la musique. Il ne propose que 2 techniques pour identifier si vous êtes sujet à la subvocalisation ou pas.

Pour vous en débarrasser, je ne peux que vous conseiller  mon article sur la subvocalisation, nettement plus complet. Vous pouvez également faire des progrès spectaculaires  avec le tachistoscope.

Chapitre 6 – Percevoir plus de mots et sans régresser (3e cours, 24 pages)

Ce chapitre continue sur l’importance de diminuer le nombre de fixations par ligne. D’après les études faites, l’oeil serait capable de lire 15 à 20 signes par fixation, soit environ 3 ou 4 mots.

Richaudeau préconise de s’entraîner à élargir l’éventail de vision, et à adopter un rythme régulier pour le mouvement de vos yeux.

Pour la lecture des journaux, avec des colonnes étroites, l’auteur préconise un maximum de 2 fixations par ligne.

Pour ce qui est des pages d’un livre normal, l’auteur préconise un maximum de 3 fixations par ligne.

Les exercices proposés sont nombreux et bien présentés. Pour vous habituer à ne faire que 3 fixations, l’exercice commence par présenter un texte dont chaque ligne est séparée en 3 groupes de mots. Ces 3 groupes sont d’abord très éloignés, puis se rapprochent de plus en plus au fur et à mesure que vous avancez dans la lecture, pour finir par se rejoindre tout à fait.

La Lecture Rapide, de François Richaudeau - aperçu

Note: voyez aussi à ce propos mon article Temps de lecture compressé grâce aux mots-clés: la technique évidente à laquelle on ne pense jamais.

L’auteur aborde ensuite la régression. Il s’agit de l’habitude de revenir en arrière à tout propos pour vérifier un mot, une phrase, un nom. Cette habitude vous fait évidemment perdre pas mal de temps lors de la lecture.

Les principales raisons à la régression sont un texte difficile, des confusions de mots, ou simplement une mauvaise habitude.

Note: vous pouvez empêcher radicalement les régressions en utilisant un outil comme le tachistoscope.

Le chapitre se termine en insistant à nouveau sur le fait qu’on devine les mots plus qu’on ne les lit. Et pour preuve : il est possible de lire un texte dont les lignes auraient été coupées en 2 pour n’en garder que la partie supérieure.

La Lecture Rapide, de François Richaudeau - aperçu

Au XIXe siècle, un notaire avait même déposé un brevet d’une méthode permettant de diminuer par 2 les coûts d’impression, en coupant simplement en 2 les lignes de texte et en n’en gardant que la partie supérieure…

Chapitre 7 – Le sens de l’anticipation (4e cours, 10 pages)

Richaudeau explique qu’une grande partie de notre capacité à déchiffrer un mot rapidement provient du contexte de la phrase.

Lire consiste en fait à produire un sens à partir d’indices visuels abstraits. C’est aussi « écrire mentalement ».

Pour vous en convaincre, l’auteur présente 3 exercices, chacun constitué des textes à trous à compléter, présentés par ordre croissant de difficulté.

Effectivement, on parvient à retrouver une bonne partie des mots manquants sur base du contexte. À part peut-être sur le 3e texte, qui est un extrait difficile d’A la recherche du temps perdu, de Proust (l’extrait est constitué d’une phrase unique, de 491 mots. On retrouve un peu la tendance sadique de l’auteur que j’avais déjà notée au premier chapitre).

Chapitre 8 – De la lecture flexible à la lecture sélective (5e cours, 13 pages)

Ce chapitre commence par vous présenter quelques raisons pour lesquelles lire plus vite permet en général de mieux comprendre ce que vous lisez.

En gros, lire vite stimule le cerveau, ce qui permet à ce dernier de rester alerte et intéressé, mais aussi de garder l’initiative.

Ceci veut dire que lorsqu’un passage devient plus difficile, le cerveau va se concentrer davantage et commander aux yeux de ralentir.

À l’inverse, lorsqu’un passage est plus facile, on peut profiter de ce qu’on appelle la « lecture sélective ».

Jusqu’à présent, la méthode n’avait abordé que la lecture dite « intégrale », qui est en fait la méthode de lecture de base.

Il existe une technique de lecture plus efficace que la technique intégrale. Il s’agit de la lecture sélective, qui comprend les techniques suivantes : recherche de mots-signauxanalyse globale préalableécrémagerepérage, et organisation.

L’auteur compare la lecture sélective à une recherche dans un bottin téléphonique, en allant directement à l’essentiel et en survolant le reste.

Dans un texte, un certain nombre de mots sont inutiles ou redondants, et présents uniquement pour des raisons grammaticales sans rapport avec la compréhension. Selon les études faites sur des textes français, on constate une redondance de près de 55% !

Dans un livre, il est rare que tous les passages soient d’importance égale. Si dans la plupart des romans, chaque mot à son importance et il serait dommage de ne pas lire tous les mots pour ne pas goûter toute la subtilité de l’auteur, il n’en va pas de même pour certains autres textes qui se prêtent mieux à la lecture sélective.

La capacité à reconnaître les points d’alerte est essentielle pour une lecture efficace. Le point indique un passage de grande importance.

Les 2 points d’alerte principaux sont généralement le début et la fin du texte. De même, les mots en grasitalique, souligné, les encadrés et autres effets typographiques peuvent aider à repérer les points d’alerte.

Chapitre 9 – La lecture d’écrémage (6e cours, 18 pages)

L’écrémage fait partie des techniques de lecture sélective citées ci-dessus.

Richaudeau en définit le principe comme suit : c’est la réduction du nombre de mots lus sans que la compréhension générale du texte en souffre.

Le cours précédent avait déjà permis de vous entraîner à distinguer dans un texte les mots porteurs de sens, les phrases clés, et les détails sans importance. L’écrémage consiste à mettre en pratique cet entraînement.

C’est là qu’intervient le concept de lecture verticale. On a déjà parlé de l’éventail visuel et de la capacité de l’oeil à percevoir les mots à gauche et à droite de son point de fixation.

Mais l’oeil a également cette aptitude verticalement. Ainsi, quand l’oeil fixe un mot dans une ligne, il peut saisir en même temps, sans se déplacer, le mot qui se trouve au dessus et le mot qui se trouve au dessous de la ligne qu’il regarde.

C’est particulièrement utile de nos jours pour la lecture à l’écran, pendant laquelle on a tendance à lire en faisant défiler l’écran, et donc de manière plus « verticale » que pour des livres classiques.

Si le faisceau vertical est presque aussi puissant que le faisceau horizontal, il est toutefois moins entraîné. Richaudeau nous propose donc une série d’exercices pour développer ce faisceau vertical.

Ceci permet alors de tirer le meilleur parti de la technique d’écrémage, dont les 3 règles fondamentales sont les suivantes :

  1. Trouver rapidement l’idée principale du texte. Pour ce faire, toutes les techniques sont possibles, comme parcourir la page en diagonale ou en zigzag par exemple.
  2. Lire à fond les phrases importantes
  3. Passer très vite sur les phrases de détail

Comme d’habitude, Richaudeau donne une panoplie d’exemples et d’exercices pour « faire vos gammes » sur cet aspect.

Chapitre 10 – La lecture de repérage (7e cours, 15 pages)

La lecture de repérage est également une technique de lecture sélective, comme la lecture d’écrémage que nous venons de voir.

Il ne s’agit plus de parcourir tout un texte en le suivant de l’oeil, mais d’approfondir un seul point, tout en sautant le reste.

On aborde donc le texte en sachant à l’avance ce qu’on veut y trouver. On cherche une information spéciale, et aucune autre.

C’est le principe qu’on applique lorsqu’on recherche un mot dans le dictionnaire, par exemple.

Mais la technique peut s’appliquer dans toutes les situations. On doit l’utiliser chaque fois qu’une question limitée se pose, donc la réponse est contenue dans un texte plus vaste.

La réponse en question peut se trouver en un seul endroit, ou bien être dispersée en plusieurs fragments qu’il faudra reconstituer.

Pour tirer le meilleur parti de cette technique, il faut avoir pratiqué les exercices pour apprendre à repérer les mots-signaux (5e cours), et développer le faisceau visuel en largeur et en hauteur (6e cours).

La technique du repérage implique de bien savoir ce que vous cherchez, et de ne surtout pas vous lancer avec une idée vague.

Vous pouvez vous aider de la table des matières d’un livre comme bon point de départ pour cette technique. C’est d’autant mieux que la table des matières est détaillée (ce qui n’est pas toujours le cas, ceci dit).

L’index en fin d’ouvrage permet également de retrouver les noms et les mots les plus importants du livre.

Note : C’est d’ailleurs très regrettable que la méthode Richaudeau ne comporte aucun index… Une question de place, peut-être.

Chapitre 11 – Lire dans sa profession (8e cours, 19 pages)

Après les principes généraux, Richaudeau consacre un chapitre aux cas particuliers.

Il distingue 2 grands groupes de textes à lire : d’une part les documents professionnels, lus pendant les heures de travail, et d’autre part les textes d’information générale et de fiction, lus à titre de détente.

Dans ce chapitre, Richaudeau passe en revue un certain nombre de documents, en donnant des conseils pour leur lecture efficace :

  • documents juridiques et administratifs
  • lettres d’affaires
  • prospectus commerciaux
  • rapports techniques
  • ouvrages spécialisés
  • notes de bas de page d’un ouvrage

Chapitre 12 – Faites un plan de lecture (9e cours, 11 pages)

En dehors des documents techniques abordés ci-dessus, les lectures d’information générale sont souvent agréables à lire, car elles ont été rédigées dans cet esprit par leur auteur.

Cependant, qu’il s’agisse de littérature de faits (histoire, économie, politique), d’idées (philosophie) ou d’imagination (roman, poésie, humour…), ce qui compte c’est de discerner l’articulation de la pensée de l’auteur, c’est-à-dire le squelette du texte.

Richaudeau conseille ainsi de faire un plan pour la lecture de votre journal quotidien, en établissant un budget de temps par article.

J’ai trouvé ce conseil concernant la lecture d’un journal très étrange, et assez peu applicable en pratique. Si vous voulez, vraiment gagner du temps dans la lecture de votre journal,  appliquez plutôt les conseils de cet article que j’avais rédigé.

Pareil pour la lecture d’un magazine, Richadeau propose de partir du sommaire pour établir un programme de lecture adapté à vos goûts et au temps dont vous disposez.

Concernant les ouvrages d’information, Richaudeau rappelle que, contrairement aux romans, ils ne sont pas faits pour être lus de la première à la dernière ligne.

Il conseille de leur appliquer toute la gamme des techniques vues dans les différents chapitres du livre, telles qu’écrémagerepérageanalyse globale préalable, utilisation de la table des matières, de l’index, etc.

De nouveau, il propose de déterminer un budget de temps à consacrer à l’ouvrage, afin d’en optimiser la lecture.

Il conseille également d’annoter vos livres, par exemple dans les marges.

Ces conseils sont tout à fait en ligne avec l’article détaillé que j’avais écrit

Chapitre 13 – Conclusion

Ce dernier chapitre est la conclusion du livre, et n’apporte rien de nouveau.

Il est suivi d’une intéressante bibliographie pour ceux qui souhaiteraient aller plus loin.

Vient ensuite le chapitre 14, qui va de la page 201 jusqu’à la fin, et qui n’est constitué que de série d’exercices pour pratiquer vos gammes.

Mon avis sur la Méthode de Lecture de François Richaudeau

Ma note sur le livre « Méthode de lecture rapide », de François Richaudeau

★★★★☆

L’impression générale qui se dégage du livre est une impression de sérieux et de fiabilité.

Richaudeau connait son sujet, c’est indéniable. Il fait le choix d’enseigner sa matière un peu comme le ferait un bon vieux professeur à l’ancienne.

Ainsi, il sépare sa matière en différents cours, et agrémente le tout d’un grand nombre d’exemple et d’exercices. Il utilise un vocabulaire et un style par moment un peu vieillot.

Étonnamment, le livre ne comporte aucune technique de mémorisation proprement dite, contrairement à ce que j’avais crû comprendre dans le tout premier chapitre.

D’autre part, on sent l’auteur peu familier avec les nouvelles technologies. Il ne fait que citer la lecture à l’écran, sans entrer dans les détails. Et rien sur les liseuses électroniques comme le Kindle. Il existe pourtant tellement d’outils pour tirer le meilleur parti d’un texte en version électronique…

Globalement, je pense que ce livre est un bon, un très bon début. Il vous donnera des bases solides pour débuter avec la lecture rapide. En suivant le cours et en faisant les exercices et les gammes, vous progresserez, c’est absolument certain.

Toutefois, le livre survole un peu trop rapidement certains aspects (les guides visuels, la subvocalisation…) ou n’aborde carrément pas certains autres aspects importants de nos jours (les livres électroniques, les outils internet comme Instapaper, …).

Je conseille donc la méthode de lecture rapide de François Richaudeau, mais vous conseille de l’appliquer en conjonction avec les autres techniques que je détaille sur ce blog, et qui à mon avis sont harmonieusement complémentaires au livre de Richaudeau.

Et vous?

Connaissiez-vous la méthode Richaudeau? L’avez-vous déjà testée? Qu’en pensez-vous? Quels seraient selon vous ses points forts/points faibles par rapport à d’autres auteurs, comme Buzan?

À toutes fins utiles, et parce que les chroniques de ce livre sont rares sur la Toile, sachez que Paul, du blog http://mon-personal-mba.fr en a également réalisé une chronique que vous pouvez lire ici.

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